Après une semaine de courriers et de discussions houleuses, Gala décide de venir à Barcelone (quatre mois que je ne l’ai pas vue, six que je n’ai pas passez une nuit avec elle). Tandis que les enfants s’envolent pour Genève, son avion atterrit. Peu après, nous sommes dans ce quatre étoiles de la zone franche qui ressemble à une prison du Colorado. Comme j’ai réservé une chambre standard, il n’y a pas de frigidaire. Avant de partir en navette pour le terminal, je veux mettre à refroidir sur le bord de fenêtre mes litres de bière achetés en station-service. Mais l’architecte politique a dû prévoir le coup, le bord se trouve deux mètres au-dessous de la fenêtre. Je renonce, puis voyant ma bière réchauffer, je m’obstine. Les pieds calés sous l’armature du lit que je rapproche de la fenêtre, je m’appuie à hauteur de ceinture et me plie vers l’extérieur. Ainsi, tenant le bouteille par le bouchon avec le pouce et l’index, j’arrive juste à la déposer. Pour ce qui est de la récupérer, mieux vaudrait ne pas avoir trop bu. De plus, l’autoroute C31 passe contre la façade de l’hôtel.