Images

Quelques mots ou par­fois un seul suff­isent à déclencher de longues séquences rêvées. Pour avoir lu une cri­tique du style de Racine dans Cin­na, j’as­siste durant mon som­meil à la con­cur­rence entre deux acteurs vedette du théâtre parisien au XVI­Ième pour un rôle de pro­fesseur à fraise dans une pièce pour enfants. Ces derniers, hilares et cau­sant, mon­trés (par la caméra, si je me fais com­pren­dre) aus­si sou­vent si ce n’est plus que l’ac­teur sont tous pareille­ment habil­lés de blanc à la façon des aides de curé et ils s’esclaf­fent. Aupar­a­vant — ceci est réel — j’ai regardé les pre­mières min­utes du procès de Nurem­berg. Les dig­ni­taires nazi se lèvent à tout de rôle pour répon­dre au juge anglais qui leur deman­dent s’ils plaident coupables ou non coupables. Rudolf Hess dit sim­ple­ment “nein!” En rêve, je quitte avec Aplo un bord de mer où assis dans le sable, à portée d’une car­a­vane de gitans, il me fai­sait répéter mon exa­m­en de Français et nous entrons dans Ger­ma­nia, la cap­i­tale nazie dess­inée par Speer, ville aux per­spec­tives futur­iste (plutôt que néo-romain) que nous admirons la main dans la main avant de gag­n­er Prague dont je détaille les mon­u­ments. Et ain­si, de suite, du mot aux images, tout la nuit.