Géométrie

A nou­veau dans la géométrie du démé­nage­ment. Depuis juil­let, j’ai passé une heure avec Gala, dans une pizze­ria de gare de Lau­sanne. Dans ces con­di­tions, vais-je rester en Andalousie? Il y a vingt jours, je ter­mi­nais une péri­ode en moine: horaire strict, séances d’en­traîne­ment matin et soir, flo­cons d’avoine, film, sobriété, puis, ren­tré en Suisse, pour la pre­mière fois, je ratais un exa­m­en (Krav Maga — comme dis­ait Mon­a­mi qui étudie les plantes et passe lui aus­si des éval­u­a­tions: “ce la na va pas chang­er notre vie!”); oui, sauf que cette année, j’au­rai tout raté: l’es­sai d’abord, à réécrire, le roman ensuite, refusé, le réc­it enfin refusé — placé chez un nou­v­el édi­teur, il est désor­mais en attente. Voilà, cette péri­ode se ter­mine. Il y a un mois, j’é­tais dans le trou, aujour­d’hui je sif­fle et je fre­donne (il fait beau dans la mon­tagne (je note cela à Agrabuey), Noël, ma fête préférée, approche et Gala annonce sa venue). Cepen­dant, j’hésite à rester seul en Andalousie. Cet apparte­ment sur la mer est onéreux, les enfants n’y vien­nent que trois fois de l’an et Gala “n’aime pas par­ler l’es­pag­nol”. Alors je prévois, je récupère des car­tons le long de l’av­enue de la Méditer­ranée et j’en­ferme une fois de plus des livres (les vol­umes sur le tran­shu­man­isme étudiés pour l’es­sai, ils servi­ront lors de la réécri­t­ure), puis un mate­las, le vélo sta­tique, le canoë… En effet, si je donne mon con­gé en mars, devra être jeté tout ce qui n’en­tre pas dans la voiture.