L’écrivain suisse

L’écrivain suisse est pub­lié par des édi­teurs à la sol­de de l’E­tat, les cri­tiques de presse qui le lisent sont à la sol­de de l’E­tat. Pour la dif­fu­sion en revanche, il dépend de sociétés rompues aux lois du marché, alors seul compte le chiffre des ventes. Quand aux lecteurs, s’il y en a encore, nul doute qu’ils ne dis­parais­sent bien­tôt: à l’é­cole les élèves n’ap­pren­nent plus à lire, tout juste savent-ils déchiffr­er un texte, dans la plu­part des domaines, l’im­age a pris la relève. Pour couron­ner le tout, car il faut du temps pour écrire, le méti­er le plus répan­du par­mi les écrivains suiss­es est celui de pro­fesseur, pré­cisons, à la sol­de de l’E­tat. Cepen­dant la ques­tion est débattue ici et là, et à l’U­ni­ver­sité encore, donc à la sol­de de l’E­tat: “quel statut pour la littérature?”