J’en connais qui cherchent à en vivre. Ils sont naïfs. J’en connais qui en vivent. Ils sont perdus. Celui-là écrit le livret de la Fête des vignerons, cet autre juge “qu’il faut écrire des romans policers car c’est ce que les gens veulent”. Pour les moins perspicaces, ils “s’emparent” de sujets d’actualité: le premier file à Lampedusa afin de “voir de ses propres yeux”, le second “monte une pièce avec des réfugiés”, le troisième “évoque le féminisme”. Mais écrire, ce n’est pas ça, écrire est une honte. Aussi faut-il aller au bout de sa pensée (des dizaines d’années de renoncement sont requises pour atteindre à cette limite et encore, sait-on jamais quand elle est atteinte?).