Bambou


Le pro­prié­taire de notre cabane à Toulouse n’est pas reparu. Quand nous par­tirons, nous déposerons la clef dans un cof­fre-fort. Arrivés il y a cinq jours, cela fait cinq jours que j’at­tends repar­tir. Gala n’est pas allée à Albi, elle n’a pas ren­con­tré son maître russe, la mairie ne l’a pas rap­pelée pour le loge­ment qu’elle a sol­lic­ité, c’est le qua­torze juil­let, puis ce sera le week-end. « D’ailleurs, dit-elle, tu as telle­ment cri­tiqué, que je n’ai même plus envie d’aller en ville ».  Et donc, instal­lée sur la ter­rasse du pro­prié­taire, de l’autre côté du rideau de bam­bous, devant un store fer­mé, elle pian­ote sur sa tablette, tan­dis que je fais du sport. J’emmènerais bien une tige de bam­bou pour en faire un bâton d’exercice mais je n’ai pas de scie.