Proscrastination

Pen­dant six mois, tan­dis que je m’échi­nais sur mes man­u­scrits, je me représen­tais ce jour où le tra­vail achevé j’i­rai chez le Chi­nois acquérir un chevalet puis à la papeterie acheter des couleurs et des pinceaux. Le soir, je me fig­u­rais les débuts de mon tableau. Comme la fin du tra­vail d’écri­t­ure approchait, je fix­ais mon sujet de recherche; la char­p­ente d’une mai­son peinte en noire et immergée dans du blanc. J’avais le tra­vail en vue, l’idée d’une tech­nique j’imag­i­nais déjà le développe­ment des formes. Et en effet, je suis allé chez le Chi­nois. J’ai tâté les chevalets. Puis à la quin­cail­lerie, pour com­par­er. Ensuite, je me suis intéressé aux couleurs. A ce stade, j’avais depuis longtemps cessé de me représen­ter l’im­age que je voulais réalis­er. Depuis que j’ai com­mencé à écrire un autre texte, je me représente à nou­veau avec impa­tience le jour où je peindrai.