Electrototalitarisme (suite)

A la poste où je prends des nou­velles de mon envoi de man­u­scrits par­tis pour Paris il y a douze jours et jamais arrivés; le dis­trib­u­teur de tick­ets pour l’or­dre de pas­sage est en panne. A mon entrée, la postière annonce: “la machine est en panne, je vous appellerai”. Entre un cliente. Elle se dirige vers le dis­trib­u­teur. “La machine est en panne, je vous appellerai”, dit la postière. Même chose pour le client d’après, et le suiv­ant. Sur un ton de plus en plus neu­tre, en rythme désor­mais, dès que la porte de verre coulisse: “la machine est en panne, je vous appellerai”.