Où je suis, je suis bien. Sans aller à la caricature, disons: presque toujours. Pour l’essentiel, je suis désormais content où que je sois à condition que l’on me laisse faire le peu de choses qui remplit ma vie quotidienne. “Peu” c’est peu dire, plutôt : innombrables projets, participation sociale limitée. Projets qui requièrent des conditions favorables. Et ici survient le problème, je me lie. Amis, femme, voisin, interlocuteurs, individus de barrage, contrôleurs, déterminent ce qu’ils veulent en fonction de ce que le lieu et de ce que les gens dans ce lieu font ou veulent. Alors, sauf à me replier sur moi-même pour m’inscrire dans les limites du corps, je dois composer et regarder, non pas aux autres — ce que je ne manque jamais de faire — mais aux conditions qui leur sont faites et que ceux-ci, au nom de l’égalité de groupe, exigent qu’il vous soit fait, conditions qui sont trop souvent, dans une société animée par des machines, sont de l’ordre de la mise au pas.