Combien de soirées aurai-je passé à me saouler seul, face à un écran, en musique, content et inquiet, parfois angoissé, dans des lieux vides et reculés, cherchant si cet état de refus, si tant est qu’il puisse être amadoué, ne pourrait pas devenir une situation de long terme? Une chute. Une lente catastrophe. Que l’on vit et cependant regarde. Dans les périodes les plus noires, j’avais à relever les enfants de leur sommeil pour les remettre de bon matin à leurs devoir sociaux, l’école, et à me transporter dans notre bureau de Genève pour y faire mon devoir d’argent. Maintenant, ces contraintes sont révolues. Je peux me demander ci ce n’est pas ainsi qu’il convient d’envisager l’avenir, tel un enfoncement.