Blanc

Je dors l’après-midi dans une cham­bre blanche du nou­v­el apparte­ment. La lumière du ciel et de la mer, sans obsta­cles, irradie, mais aus­si, cette cham­bre est blanche par les teintes du mar­bre au sol et des enduits sur les murs, mais enfin et surtout, elle est blanche parce que nous ne trou­vons rien à y met­tre sinon le lit dou­ble, bâtie comme elle est dans le toit, devant une grande vit­re et per­cée de deux colonnes dont on se demande ce qu’elles sou­ti­en­nent. Et ain­si, lorsque je me couche vers trois heures, je tra­verse plusieurs couch­es de lumière avant d’at­tein­dre le duvet, le mate­las et de m’en­fon­cer — per­son­ne ne peut le voir, pour cela il faudrait être au ciel ou marcher sur les eaux — dans le blanc.