Oiseaux

Les oiseaux me man­quent, le chant, le vol, la vision des oiseaux. Les ani­maux ter­restres font par­tie de l’ac­cord. Ils occu­pent le ter­ri­toire, ils se mul­ti­plient. En rem­plis­sant l’e­space de leur corps, ils le vident. La terre les sup­porte. Le poids du monde aug­mente. Ce n’est que dans le ciel que l’im­men­sité est en har­monie avec le vivant. Mais désor­mais les oiseaux s’éloignent de la terre. Leurs chants man­quent. Ces bêtes de lab­o­ra­toire qui arpen­tent nos sur­faces, ces bêtes abâ­tardies nous sont des miroirs. Les oiseaux, parce qu’ils ne sont pas domes­tiqués, ne font pas la gri­mace. Ils ne regar­dent qu’à eux-mêmes. Si les hommes s’ap­prochent du ciel, plantent dans le ciel des arti­fices, ils s’en­fuient. Ils quit­tent la terre et s’en­v­o­lent, et se rejoignent. J’aimerais les entendre.