A vélo, par les quais, jusqu’au bâtiments de bureau central qui abrite l’Agencia Tributaria. Passé le portique de sécurité, je reprends la conversation de la veille avec l’employé chargé des informations.
- Hier vous m’avez dit de prendre rendez-vous pour obtenir un NIF, mais l’on refuse de me donner rendez-vous si je ne peux indiquer un numéro de NIF.
-Je vois. A ce stade-là, je ne peux plus rien faire pour vous. Le mieux est de vous rendre au fond de la salle.
-Où les gens attendent?
-Oui, ceux-là ont pris rendez-vous. Trichez et présentez-vous sans autre à l’un des guichets.
Qu’on imagine la tête des quarante personnes installés dans des chaises lorsque je me faufile… Justement, le fonctionnaire en termine avec un couple. Avant qu’il n’appelle le suivant, je lui adresse ma question.
-Pour un NIF, il vous faut prendre rendez-vous et pour cela il vous faut un NIE. Commencez donc par obtenir un NIE. N’importe quel poste de police…
-Garde civile?
-Non, police.
Soulagées les quarante personnes: je m’en vais.
Au vigile chargé de la surveillance du portique, je demande l’adresse du poste de police le plus proche. Deux kilomètres en direction de l’aéroport, ou alors dit-il, vous avez celui du port. J’enfourche mon vélo, pédale vingt minutes, trouve le poste du port. Le préposé loge sous un escalier. Penché, il m’explique:
-Il n’y a que le poste central qui puisse vous délivrer un NIE. En direction de l’aéroport. En ce moment, il est fermé. Allez‑y le matin!