Londres (fin)

L’hô­tel où nous logeons à Southend présente les avan­tages courants d’un qua­tre étoiles et un avan­tage spé­ci­fique: il est à côté d’un mag­a­sin de sport. Rai­son prin­ci­pale de son choix. Mais après avoir rem­pli la valise de gants de boxe, de chaus­sures à coques, de shorts et de chaus­settes, il restait à faire quelque chose d’in­tel­li­gent. Par exem­ple ce que font des touristes bien élevés, se ren­dre à la Tate Gallery. Nous avons longue­ment hésité. Le train, le métro… La cohue. Nous nous sommes décidés. N’é­tions-nous pas dimanche? A peine débar­qués à Strat­ford, nous voyons notre erreur. Même désor­dre hal­lu­ciné des corps que le soir du con­cert. Que dis-je? Pire! Car, fêtes de Noël oblige, c’est un dimanche ouvrable. Toute la ban­lieue se répand dans la gare et part à la con­quête des galeries com­merçantes. Haut le cœur instan­ta­né. Je fais signe à Gala. Avec cette boule au ven­tre, je ne vois pas com­ment je trou­verai la disponi­bil­ité d’e­sprit pour con­tem­pler de la pein­ture. Et nous ren­trons. Deux heures de train, voilà notre dimanche.