Effets spéciaux

Dans un super­marché de Southend j’achète une brosse à dents élec­trique. La moin­dre de ses ver­tus n’est pas de repro­duire au con­tact avec la bouche le bruit d’un avion à hélices roulant sur le tar­mac avec toutes les nuances liées à l’ori­en­ta­tion et à la force du vent. Cet effet spé­cial qui ne fig­ure pas par­mi les qual­ités van­tées du pro­duit rap­pelle que le hasard fait bien les choses, ce qu’a décou­vert, il m’en sou­vient, le réal­isa­teur Jack Arnold, auteur en 1957 du film L’homme qui rétréc­it  — film inspiré du roman du même nom de ce grand auteur d’épou­vante qu’est Richard Math­e­son (la mai­son des damnés!) — quand, ne sachant com­ment don­ner l’il­lu­sion que les gouttes de pluie qui s’a­bat­taient sur la tête d’un Grant Williams rétré­ci étaient de taille anor­males, s’est vu pro­posé par un ouvri­er présent sur le plateau de tour­nage une capote qu’il sug­gérait de rem­plir d’eau.