Ces avions dans lesquels nous somme alignés, ceinturés, parqués. Ces trains rapides, mais bondés: un transport de masse pour de zombies. Ces plateformes d’échange citadines que traversent des corps catapultés. Comment en est-on arrivé à des situations de routine aussi dégradantes? A l’instant, attablé dans mon bureau de Lausanne, je lis dans un gratuit tiré de la poubelle que le projet d’installer entre les wagons et les quais des portiques de circulation régis par un système de feu est à l’étude.
Il y a vingt-cinq ans, je suis arrivé par un bus de nuit à Singapour. Le jour à peine levé, je désespérais. M’eut-on dit que ce modèle de dictature économique s’installerait en Suisse, cela m’eut fait rire.