Gala dit que je m’habille jeune parce que je suis vieux. Elle a raison. Si ce n’est que je ne m’habille plus. Je porte un uniforme composé d’un Bermudes militaire thaïlandais, d’un T‑shirt et de sabots de caoutchouc. Si je dois sortir, je me chausse. Pour le reste, l’uniforme demeure inchangé. Lorsque les circonstances l’exigent, je m’habille, mais alors il est plus juste de parler de déguisement. Chacun répond à une fonction. J’ai un déguisement pour aller négocier les contrats, un autre pour faire l’écrivain qui ressemble à un écrivain et un troisième pour sortir dans les bons restaurants (c’est Gala qui s’en occupe). Et puis il y en a un dernier, le seul qui compte pour moi, un déguisement pratique dont chacune des composantes est pensée. Celui-là est en attente.