Fille

A Morges, au petit-déje­uner, tan­dis que le marché du same­di bat son plein dans la Grand-Rue, une fille plein de grâce. Nous sommes dans un café, attablés autour d’une table ronde, à peine tirés du lit. Gala n’est pas maquil­lée, j’ai les yeux maquil­lés du vin bu la veille chez Ravet. La fille se penche pour rafler les pièces de mon­naie qu’a aban­don­né le con­som­ma­teur précé­dent et j’ai sa douce poitrine lai­teuse sous le nez. D’un sourire char­mant et ingénu, elle prend la pose, ne dit rien, attends. Con­tente d’être là.