Collaborateurs de l’Europe

Quel sort réservera dans une cinquan­taine d’an­nées l’his­toire offi­cielle au rôle joué par les fonc­tion­naires européens de Brux­elles? Cela dépen­dra du con­texte poli­tique au moment de l’élab­o­ra­tion du dis­cours, mais il se pour­rait que cette engeance brux­el­loise soit désignée respon­s­able de l’im­po­si­tion d’un sys­tème post-démoc­ra­tique et de la liq­ui­da­tion des valeurs human­istes. Ou encore, s’il est per­mis d’imag­in­er dans le futur un régime éclairé, des his­to­riens qui fer­ont le procès nom­i­nal d’hommes lâch­es inféodés au pou­voir de l’ar­gent, étu­di­ant par le menu, comme cela fut le cas pour le régime nation­al-social­iste, leur men­tal­ité de col­lab­o­ra­teurs. Quant à moi, soulig­nant leur respon­s­abil­ité dans l’im­por­ta­tion orchestrée des hordes du tiers-monde, je leur collerai volon­tiers dès ce jour l’une de ces éti­quettes de grat­te-papi­er dont ils ont le secret, celle de “crime con­tre l’humanité”.