Déjeunant au buffet de la gare, je constatai que l’un de nos cadres d’affichage était tombé. Auprès du serveur serbe, je m’inquiétais de son remplacement. D’une grande amabilité, celui-ci m’affirmait avoir aussitôt contacté mon collègue. Il me remerciait de ce que je faisais pour la culture et, selon son mot, pour la “patrie”. Heureux de cette connivence intellectuelle, je me lamentais alors de la disparition annoncée du buffet, évoquant pour ce serveur encore jeune les mutations subies par notre gare de Lausanne depuis les années 1980. Puis, appareil photo en mains, l’emmenais à la découverte d’une partie cachée des bâtiments où les artisans tenaient des magasins selon la mode traditionnelle du fabricant-vendeur. Il y avait là, dans des échoppes de bois, un peintre en décors, un serrurier et une paysanne rôtissant des châtaignes.