Acteurs

Gala se plaint que nous ne regar­dons que des films en anglais. Je proteste: je fais de mon mieux. Pour en trou­ver un, j’en trie près d’une cen­taine. Puis il y les aléas de la machine. Le film ne charge pas, il est flou, il est incom­plet. Vient le prob­lème des sous-titres. Peut-être mon anglais se détéri­ore-t-il? A moins que ce soit l’ouïe? D’ailleurs, même en Français j’éprou­ve des dif­fi­cultés. Il me faut ten­dre l’or­eille. Mais enfin, que se dis­ent ces acteurs? Quand ils ne cri­ent pas ils par­lent, mais dans un cas comme dans l’autre, sans artic­uler. Autre­fois, les acteurs étaient émoulus des écoles de théâtre. Aujour­d’hui, c’est tout juste s’ils sont allés à l’é­cole. Et sous pré­texte que tout le monde sait par­ler, ils jouent leur rôle sans com­plexe, comme si cela allait de soi. Résul­tat, ils par­lent dans leur barbe, ânon­nent, susurrent. Quand il s’ag­it d’y met­tre de la rage, ils hurlent. Nous autre, pau­vres spec­ta­teurs, voyons alors défil­er à l’écran des actions dont nous ne sai­sis­sons ni les ten­ants ni les aboutis­sants. Par­fois, dès le début du film. Une fille dit son nom. “Com­ment, dis-je à Gala, quel prénom a‑t-elle dit?” Alors en Anglais, je veux dire en argot améri­cain, avec un accent de l’Out­back ou dans un cokney gal­lois, c’est dire!