Midlake

G. pos­sède une impor­tante dis­cothèque. Mais surtout, il con­nait ses dis­ques. Que j’en tire un au hasard, il énumère aus­sitôt les titres, chante les paroles, retrace l’his­torique de la for­ma­tion. Il y a quelques années, je lui fais écouter Mid­lake, ce groupe néo-folk améri­cain. Ensem­ble nous sur­veil­lons les paru­tions d’al­bums, nous parta­geons notre ent­hou­si­asme. Arrive “Antiphon” sor­ti en 2013. J’ap­pelle G. pour lui dire tout le bien que je pense des com­po­si­tions.
- Oui, mais tu as remar­qué que le chanteur a changé?
Je m’é­tonne, je véri­fie. Il fal­lait G. pour s’en apercevoir tant le style est proche. La semaine passée, impa­tient de savoir si un nou­v­el album est annon­cé, je fais une recherche auto­bi­ographique. Hélas, rien n’est annon­cé. Il me vient alors une idée: si le chanteur a changé, peut-être le pre­mier chanteur mène-t-il une car­rière solo? Jim Smith, c’est son nom. J’ap­prends qu’il a quit­té le groupe après une année et demie de ten­ta­tives d’en­reg­istrement d’An­tiphon, l’al­bum de 2013, jugeant que le résul­tat man­quait de per­fec­tion. Le fait qu’il n’ait plus rien enreg­istré après cet échec, ou du moins dif­fusé, prend alors un autre sens.