Exposition Cy Twombly (au fait, que veut dire “Cy”) à la Fondation Brandhorst de Munich. De cet artiste je connaissais la période béton: écorchures, dénoués et traces blanches sur fonds gris, parfois chargés de matière. Le contraste entre l’épaisseur de la glaise et les spirales crayonnées me plaisaient. De 2000 à sa mort en 2012, il a peint des séries de grands formats aux couleurs vives. Une salle présente ainsi douze tableaux en mémoire de la bataille de Lépante. Des tons bleus (vu le sujet…), mais aussi des oranges et des rouges. Plus loin, des toiles géantes représentant des boutons de roses. Elles ont été peintes à l’aide d’un pinceau-brosse ficelé au bout d’une perche. Précisons que chaque fleur mesure 1,50 mètre de circonférence et qu’il y en a trois ou quatre par toile. Et que voit-on? Quelque chose de beau. Quelque chose qui trahit la recherche d’un peintre authentique. Quelque chose qui exprime une quête d’. Quelque chose que l’on comprend mais qu’il est difficile de sentir. Mais alors, que voit-on? Quelque chose de beau et de plus ou moins heureux, selon le mariage de couleurs. Comme on dirait qu’il y a chez les grands lyriques abstraits de la trempe d’un Rothko des compositions fortes et d’autres faibles. De même chez Monet ou Gérhard Richter…