Le racisme est une donnée brute; son rejet, une position morale prescrite par le bons sens et fondée sur le volontarisme culturel. La pénalisation du racisme est la meilleure preuve de ce qui précède. Quant à dire que la culture peut modifier une donnée brute, oui, elle le peut: à partir d’un certain degré d’éducation dans les sociétés civilisées et un certain degré de civilisation pour les sociétés primitives. Les chantres de l’universalisme qui, sous nos latitudes, associent le racisme à la société occidentale (ce que fait de façon paranoïaque Hannah Arendt dans Origines du totalitarisme quant elle souligne que le racisme est directement imputable à l’impérialisme) n’ont jamais vécu que dans des société policées où le niveau de vie permet de développer des mécanismes somptuaires qui consistent à remplacer les réflexes naturels par des réflexes conditionnés. Dans la situation actuelle ces gens-là, en raison d’une psychologie fondée sus le déni de réalité, sont à la fois les plus exposés aux violences qui accompagnent le racisme et les plus mauvais conseillers quant aux réactions que l’essor de telles violences impose.