IA

Un géant blond pénètre dans les ves­ti­aires du club de com­bat. D’où est-il? De Suède. Quel est sa pro­fes­sion?
- Je tra­vaille dans l’I.T. m’ex­plique-t-il.
Comme je en com­prend pas, il pré­cise:
- Dans l’I.T. pour… et de don­ner le nom d’une multi­na­tionale que je ne con­nais pas.
Nous par­lons en anglais, je répète les ini­tiales, cherche du côté de l’I.A, l’In­tel­li­gence Arti­fi­cielle, mais nous ne sommes pas à la Sil­i­con Val­ley et le garçon n’a pas l’air d’un intel­lectuel. Mon igno­rance l’é­tonne. Que je ne sache pas ce qu’est l’I.T, soit, mais que je con­naisse pas la multi­na­tionale qui l’emploie! Ce Sué­dois vit sur la côte depuis six mois. Con­tent. Sa copine vit à Tor­re­moli­nos.
- Et le pays?
- J’y retourne aus­si peu que pos­si­ble.
Là-dessus, la con­ver­sa­tion s’ar­rête: il enfile ses jam­bières, j’a­juste ma coquille.
Après l’en­traîne­ment, je le retrou­ve en pleine con­ver­sa­tion avec un cama­rade cham­pi­on de Ju Jit­su.
- Manger, dormir, m’en­traîn­er, je n’ai rien le temps de faire de plus. Là, je sors du tra­vail. Ensuite, je vais manger un bol de céréales, puis je me couche et je vais tra­vailler. Tout à l’heure, je suis sor­ti du tra­vail. J’ai juste eu le temps de pass­er à la mai­son pour rem­plir mon sac, mais j’ai dû le vider d’abord. Il y avait du sable dans le sac. Du sable de la plage, tu vois? Donc je l’ai vidé, je l’ai rem­pli et j’ai cou­ru ici pour l’en­traîne­ment. Ensuite, je mange et je me couche.
Que peut bien être cet l’I.T? Une forme spé­ciale de l’In­tel­li­gence artificielle?