Restaurant lausannois



Même F. pour­tant habitué à l’ambiance de Lau­sanne, con­sid­érait le pub­lic de mangeurs réu­nis dans la salle de restau­rant et se demandait s’ils étaient vivants ou s’ils étaient des mar­i­on­nettes. Hommes jeunes, coif­fés à l’identique, houppe au gel, flancs du crâne rasés,  por­tant de longues barbes liss­es, tatoués comme des pots d’encre, aus­si efféminés que des tapettes, accom­pa­g­nés de femmes absentes tapotant leurs claviers de télé­phone. Ne man­quaient que les petits chiens des Espag­nols. Pour com­pléter le tableau, je leur en enver­rai un wagon.