Individualisme

Quel indi­vid­u­al­isme? Masse, oui! Ces soci­o­logues ont-il jamais lu Debord? Ce qu’ils pren­nent pour de la lib­erté, de l’o­rig­i­nal­ité, ce qu’il pren­nent pour des prérog­a­tives de l’in­di­vidu ne sont que des signes fab­riqués à l’échelle indus­trielle (le spec­ta­cle) et accrochés sur l’in­di­vidu comme des orne­ments sur le sapin de Noël. A la société de l’héritage, ils opposent l’ul­tra-indi­vid­u­al­isme. Mais dans la société de char­p­ente tra­di­tion­nelle, ancrée dans un ter­ri­toire, organ­isée autour du père et pérenne par le nom, l’in­di­vidu, parce qu’il est con­traint et pour autant qu’il en ait force, résiste et se con­stitue orig­i­nale­ment. Cette créa­tion de moyens pro­pres chez les meilleurs débouche à l’oc­ca­sion sur de vraies per­son­nal­ités, des fig­ures émi­nentes, pre­scrip­tri­ces d’idées, de com­porte­ment, de pro­jets. A con­trario, cet hyper­indi­vid­u­a­tion dont se pré­va­lent les soci­o­logues est en trompe l’œil.