Citation de Keynes à mettre en rapport avec le nuage de pollution qui noie les capitales chinoises réduisant la visibilité à quelques mètres: “Nous détruisons la beauté des campagnes parce que les splendeurs de la nature, n’étant la propriété de personne, n’ont aucune valeur économique. Nous serions capables d’éteindre le soleil et les étoiles parce qu’ils ne rapportent aucun dividende”. Plus près de nous, je songe à Bulle, cette ville d’une rue logée dans l’un des plus beaux paysages du monde, la Gruyères. Voilà dix ans que politiciens et entrepreneurs s’acharnent et vilipendent, bâtissant tous azimuts des cubes aux fonctionnalités variées: usines, hangars, dépôts, centre commerciaux, immeubles de rapport, hôtels automatiques. Un cancer. La campagne est attaquée. Importée de France et du tiers-monde, livrée sur place, la population est rangée dans des appartements minables et mis à la corvée. Chaque fois que je traverse ce désastre par l’autoroute, je me demande dans quelle partie de la ville les responsables de l’opération comptent leurs rentes. Mais il y a pire: le drame social — il est en gestation. Lorsque la croissance faiblira, s’interrompra, cette spéculation aberrante débouchera sur la rupture (et puisqu’il est question de Keynes, l’Angleterre, de la réintroduction de l’étalon-or sous Churchill en 1925 à la politique néo-libérale de Tatcher, offre des exemples éminents d’oppression de la classe ouvrière suite à des ajustements économiques). Alors le niveau de violence explosera, juste écho du travail de sape des capitalistes.