Prisonnier

Je ne com­prends rien au fonc­tion­nement du portable que m’a don­né ma fille. J’ap­pelle un client et c’est le Pris­on­nier qui répond.
- Eh, bien, voilà qui s’ap­pelle décrocher, fait-il.
Comme d’habi­tude, je dis: j’é­tais à l’é­tranger.
Le lende­main, je le croise rue de Romont. Pen­dant que nous échangeons quelques mots, il salue une, deux, dix per­son­nes. De fait, il salue toutes les per­son­nes qui passent à notre hau­teur. Et des gens forts dif­férents: une vielle dame qui fait son marché, un élec­tricien en bleu de tra­vail, un Cam­bodgien, une ado­les­cente.
L’é­tranger ne fait pas par­tie de son programme.