Fin de semaine à Kreuzlingen. Trois jours de pluie. Le lac est bleu et gris. Le lac fume. Sur la berge, le long de la piste cyclable, des familles. Équipées de ponchos, elles pédalent tout sourire, face au vent. Le dimanche, je me glisse sous la tente et songe à cette rue étrange qui de Suisse mène en Allemagne. Elle bute sur la muraille de la ville de Constance. J’écris une phrase et prends le vélo: je roule huitante kilomètres. Au retour, la phrase est toujours là, mais plus nombreuse, entourée d’échos. De retour à Fribourg, sur la colline du Guintzet, je la taquine et trouve qu’elle pourrait bien servir d’amorce à un récit. Dans l’immédiat, je note pour titre: Constance.