Barajas

La bonne mex­i­caine ouvre la porte du garage où nous remisons nos vélos dans les cof­fres. Pour retrou­ver la vil­la des amis espag­nols, même dif­fi­culté qu’en début de semaine. Nous avons erré. Il faut dire que la rue mesure un demi-kilo­mètre, qu’elle est enroulée autour d’un parc, cachée der­rière une zone indus­trielle. Nous quit­tons le quarti­er à pied, ruis­se­lants de sueur, habil­lés de chif­fons. Un taxi nous emmène rue de Bur­gos, là où nous avons démar­ré notre course ce 21 juin. Le patron du bar veut bien servir des can­nettes mais refuse de sor­tir de l’étab­lisse­ment. Nous prenons pos­ses­sion de la ter­rasse, il fait 40 degrés, nous sommes seuls.
- Il suf­fi­rait de lui dire de couler deux canettes tous les quart d’heure, dit Mon­frère.
Au lieu de quoi, nous faisons les allers-retours. Le soir, lorsque nous quit­tons enfin la ter­rasse, nous  aboutis­sons dans une boucherie. Les frères Lopez pla­cent dans nos sacs du Manchego, des chori­zos, de la mor­cil­la et un steak, puis nous expliquent com­ment rejoin­dre le ter­mi­nal 4 de l’aéro­port de Bara­jas en pas­sant par un ter­rain vague, les entre­pôts et une passerelle réservée au per­son­nel navigant.