Ce sentiment d’être le dernier homme en ville est bien agréable. Il fait bon. Quelques oiseaux volent. La nuit tombe. Le jour a été silencieux. Le ciel est immobile. Et quand il n’y aura plus à manger, quand aucune eau ne sortira plus du robinet, je mettrai des balles dans le magasin. Ce ne sera pas aussi atmosphérique. Les fins manquent de poésie. Le réveil est animal. En temps de paix et de richesse, de combat et de confort général, il y a déjà tant de cris: qu’on imagine quand la sève se retirera. Mieux vaut garder le pistolet à la main.