Zarathoustra

Dans la chapitre « De la rédemp­tion » d’Ain­si par­lait Zarathous­tra, Zarathous­tra traite avec dés­in­vol­ture le peu­ple puis se tourne vers ses com­pagnons spir­ituels, les mil­i­tants de la volon­té de puis­sance, en étab­lis­sant qu’il n’y aura plus lieu, à l’avenir, de s’adress­er au peu­ple. Cette rup­ture doit s’en­ten­dre comme une néces­sité dans un sys­tème hiérar­chique où le surhomme est sans cesse men­acé par le retour du monde vrai (l’ar­rière-monde chré­tien et ses avatars mod­ernistes); il n’en demeure pas moins sig­ni­fi­catif, dans notre société pop­uliste, de voir les usurpa­teurs qui occu­pent le pou­voir se pré­val­oir à cha­cun de leur mou­ve­ment sur l’échiquier poli­tique, du peu­ple. Fig­ure aisée de la rhé­torique à des­ti­na­tion des mass­es bien sûr, mais aus­si, mais surtout: démon­stra­tion incon­sciente du fait qu’il sont des usurpa­teurs et des igno­bles (venus du peuple).