Freddy

De l’autre côté de la rue Jean-Gam­bach, dans le préau de l’é­cole enfan­tine, au moment de la récréa­tion du matin, les enfants réu­nis cri­ent “Fred­dy! Fred­dy!” Fusent ensuite les cris de joie, et cela recom­mence: “Fred­dy!” La frondai­son des érables me cache la vue. J’ai d’abord cru que les enfants pous­sant au jeu répé­taient “Vas‑y! Vas‑y!, mais non, il s’ag­it bien de soutenir un garçon nom­mé Fred­dy. Cet encour­age­ment étant chaque jour renou­velé depuis le début du mois, le gosse à d’ores et déjà acquis statut de héros. Mais que peut-il bien faire de si extraordinaire?