Rencontre avec des résistants à Flumen. Beaucoup moins engagé qu’il ne le sont, mais plus pessimiste, je doute jusqu’au dernier moment: viendront-ils? A l’heure convenue, ils sont là, tous quatre, devant une maison de pierres. Je ne connais pas leur physique, ils ne connaissent pas le mien. L’attitude suffit. Sans hésitation, nous nous reconnaissons. Nous prenons un café en plein soleil. Les premières minutes, aucune opinion politique n’est proférée. Chacun fait, sous prétexte de courtoisie, de la reconnaissance. Trois heures plus tard, au moment de se séparer, le contact est bien avancé. Dans le cours de la conversation, d’innombrables anecdotes sur les pratiques de l’ennemi ont été partagées: elles servent autant à mesurer les nuances idéologiques de chacun qu’ à cerner l’objectif commun.