Le prisonnier

Je l’emmène au restau­rant. Pas n’im­porte quel restau­rant, un réfec­toire. Deux cent per­son­nes dînent le long des tables et vont et vien­nent. Mon plateau à la main, je le devance. Je prends place à une table libre. Il me fait signe que ça ne va pas. Il marche au bout de la salle où il tire une chaise con­tre un mur, puis se met au ras de l’assi­ette de façon à être caché des autres per­son­nes :
- Là, je préfère comme ça.
Il m’ex­plique alors com­ment trafi­quer le boîti­er de ma Casio pour y couler de l’or de con­tre­bande et me donne des détails sur la façon dont il con­vient de se com­porter envers les autorités douanières du Kivu.