Deux femmes, l’une dénudée et languissante, ficelle entre les fesses, au sol, fine et douce comme Gala, l’autre contre moi, jouant du corps, la fille au pair qui nous gardait enfant, Herta. Situation de jouissance privilégiée dont je goûte chaque instant, mais qui est bientôt interrompue par l’idée d’un procès: le mari de Gala sait tout et j’aurai à répondre dès le lendemain matin de mes actes devant un tribunal. D’ailleurs, le mari est là, assis sur une chaise de paille, chétif, jaunâtre, binocleux. Qu’il me toise, s’il l’ose, me dis-je. Et de conclure: il n’y a plus d’hommes. Mais le procès est maintenu. Il se tiendra en ville à 11h00. Monpère et Monfrère me rassurent: il y a le temps. Je proteste qu’il est déjà 10h50. Affolé, je visite le parking pour trouver la voiture de Mamère, mais les breaks sont nombreux et je ne sais plus sa couleur. Nous trouvons une autre voiture, dans un garage de surface. Je mets le contact. La clef tourne à vide. J’ouvre la capot: il n’y a pas de moteur. Avoir raison ou tort dans un procès n’est donc qu’une affaire technique, me dis-je.