Aussitôt levé, je me représente la fin du jour, puis son début, ses différentes heures et leur emploi, et encore la fin du jour, comme si dans un rayon de bibliothèque il s’agissait de glisser des volumes entre deux serre-livres, le premier décrivant l’activité du matin, le dernier l’activité précédant le sommeil, cela avant que de ne pas dormir, car, aussi fatigué puissé-je être, une fois au lit, le sommeil me quitte, je l’attends trois ou quatre heures, méditant ce que je ferai le lendemain, du début à la fin, en passant par le milieu, prenant conscience de la fin du jour avant qu’il n’ait commencé, conscience qu’il convient d’appeler ennui, ennui que je dois au fait d’avoir depuis quelques semaines considéré comme achevé ce séjour de deux ans à Fribourg, tout se transformant, de ce fait, en attente.