Je me représente Fribourg, son centre, ses rues, lis les numéros de portes aux façades, repère les devantures de magasins. Je recommence. Survole le quartier de l’Alt, puis la rue de Romont. Impossible de dénicher une librairie. Auraient-elles toutes fermé? C’est inconcevable! J’essaie de me souvenir. La semaine dernière, pourtant… oui, il y en avait encore une là. Je survole la rue des Alpes où s’ouvrait en sous-sol une grande bibliothèque d’occasion. Rien. Aucune porte. Alors apparaît cette horrible vérité: je ne pourrai jamais acquérir ces volumes blancs que je vois aligné sur une étagère, lire les auteurs qui les ont écrits, découvrir ce qu’ils nous disaient.