Millions

Mon­tent à bord de ce train bondé deux hommes dans les cinquante ans qui, à peine assis, ouvrent leurs ordi­na­teurs, allu­ment leur porta­bles, pren­nent en main sty­los et cahiers, puis délais­sant cet atti­rail, par­lent argent. Plus exacte­ment, mil­lions. “Telle mai­son, achetée par mon ami que tu con­nais, a coûté trois mil­lions. “L’autre jour, répond l’in­ter­loctueur, j’é­tais à Gstadt et il y avait dans le jardin, des voitures pour tant et tant de cen­taines de mil­liers de francs.” Et l’autre, surenchérit: “Moi je gère ma argent asi­ni et ain­si, mais il est vrai qu’avec Georges…“
Cepen­dant, nous sommes en deux­ième classe.