Il est est triste de penser que si je bientôt je meure, je n’aurai rien écrit qui vaille; ou du moins, rien de ce que je veux; ou encore, pas ce que je veux. Le vouloir ne fait, hélas, pas littérature. Il y faut des conjonctions, une humeur et une solide inspiration. Comme dit l’imbécile de service (qui, à l’image du soldat inconnu, est multiple): méfie-toi de cette propension néfaste à battre la coulpe du monde à grand renfort de concepts. “Oui.” Que dire d’autre? La pensée doit être tenue. Elle ne doit pas déborder la lettre. Et pourtant, à procéder sans elle, on retombe dans la musique et la musique peut être jolie, même belle, mais n’imprime pas de direction au monde.