- Non, me dit la Thaï, les cabanes sont occupées, je n’ai rien. Allez donc voir au débaracadère, peut-être que l’autre famille a un lit.
J’emprunte le sentier en sens inverse et retourne à la table où je me suis tenu en attente depuis mon arrivée à Wey, buvant de la bière.
- Aujourd’hui, nous n’avons pas de place, me dit la mère de famille. Allez voir par- là…
Je chausse mes sandales et pars dans la forêt. Sentier étroit, dévoré de racines. Un panneau avertit: serpents et scorpions. Je parierai qu’on en voit pas une par année. A mi-chemin, je croise Crank. Il est assis sur un rocher, enveloppé dans une serviette de bain.
- Alors?
- Rien.
- Va par là, il y a une troisième famille. Personne ne va par là. Enfin, pas les gens bien. Mais tu reviens demain matin, à l’heure ou le bateau quitte l’île, et tu demandes à nouveau une cabane,