Terrestre ( suite)

Alors, le Malais com­pose un numéro sur son télé­phone.
- Un de mes amis va venir vous voir.
Et tout le monde se dis­perse. Un quart d’heure plus tard, un homme coif­fé d’un casque bleu fait son entrée dans le vestibule. Il me demande où je veux aller.
- Je paierai.
Alors, il com­pose un numéro sur son télé­phone et me met en con­ver­sa­tion. A l’autre bout de la ligne, dans un anglais irréprochable, une femme me dit:
- Je suis sur la route, je vous rap­pelle.
Elle rap­pelle. Et sur un ton qui n’ad­met pas la réplique, elle déclare:
- Il faut pren­dre l’avion.
- Vous êtes sûre?
- Deman­dez au bureau de l’im­mi­gra­tion.
- Je la soupçonne d’être le bureau de l’im­mi­gra­tion.
Pour le sport, je la relance une dernière fois:
- Où est-ce?
- Mais où êtes-vous? Vous n’êtes pas à la frontière?