Stewart

Le juif améri­cain, bon gars, ent­hou­si­aste. Après trente ans passés à réé­du­quer des Noirs d’Harlem dans des écoles de quarti­er, quand il ne les emme­nait pas au kib­boutz, dans le Nord d’Is­raël, il a acheté un ter­rain grand comme un can­ton suisse dans le Min­neso­ta et y a con­stru­it, de ses mains, sa mai­son. Quand ses amis, plus jeunes, par­tent marcher dans la mon­tagne, il les attend, il vient d’être opéré.
- Et puis j’ai 72 ans…
Ensuite, il con­fie: “Je suis resté chez cette femme, une guide. Son mari est mort a trente-trois ans. Une veuve for­mi­da­ble. Elle m’a tout de suite fait con­fi­ance. C’est extra­or­di­naire cette rela­tion émo­tion­nelle! Entre des car­ac­tères cul­turelle­ment si dif­férents! Une femme qui par­le anglais, dans un coin per­du, et qui vend des dia­mants. Fig­ure-toi qu’elle m’en a don­né un bon nom­bre. Je con­nais un peu l’af­faire. Des pièces mag­nifiques. Il y en a pour plus de 1000 dol­lars. Et elle me les donne! Je les ai cachés dans mes boîtes de pilules. Alors il fal­lait bien que je fasse quelque chose pour elle, ou plutôt pour son père qui est malade. J’ai dit à ma femme de faire un virement.