Hommes d’affaire

Dans l’avion pour Chi­ang Mai des hommes d’af­faires. Cos­tumes bon marché, chemis­es de mau­vais tis­su, bagues au doigt. L’un lit en chi­nois, l’autre en thaï. Cette ten­dance à croire qu’il n’y a d’hommes d’af­faire que dans le coeur des grandes villes, où l’ar­gent se donne en spec­ta­cle. Il y a vingt ans, je volais à basse alti­tude au-dessus de la forêt de Bornéo de Sibu à Kuch­ing. Les autres pas­sagers, des hommes d’af­faire, por­taient des cos­tumes rapiécés par leur maman.