Bus

Je viens de finir le livre de Pas­cal Nord­mann dont le sujet est un voy­age onirique à bord d’un bus. Sept heures plus tard, et mille lacets dans la mon­tagne, je suis à la gare routière de Chi­ang Mai et obligé d’y dormir. Instal­lé devant une table de gros bois, sous les ven­ti­la­teurs, entouré de stands d’a­muse-gueules thaï, je regarde les bus entr­er en lisse. Sur le fron­ton, en let­tres illu­minées, les prove­nances: Ayut­thaya, Phit­salunok, Chi­ang Rai. Plus ou moins impor­tants, iné­gale­ment lux­ueux. Ils marchent au pas lorsqu’ils roulent devant ma can­tine et une femme surgie de la pro­fondeur des cuisines tend des paque­ts de mou­choirs glacés à l’as­sis­tant du chauffeur.