Amorces

Tout à l’heure j’écrivais. Non, j’es­sayais. Ces mau­dites amorces. Elles me tien­nent en respect. Je fixe le vide et cherche. Elles fuient. Quand elles se pro­posent enfin, il arrive qu’elles ne mènent nulle part. L’anx­iété se pro­longe par­fois pen­dant dix et vingt min­utes. Mon irri­ta­tion était telle qu’il m’a fal­lut attrap­er la poubelle de bureau et la cacher dans la cham­bre à couch­er: un papi­er frois­sé plus tôt dans la journée se dépli­ait en émet­tant des bruits.