Union

Les deux grands par­tis de gou­verne­ment en France n’ont qu’un but: main­tenir leur per­son­nel au pou­voir. Sans moyens ni pro­gramme, ils usent, pour con­va­in­cre l’élec­torat, de l’ap­pareil de pro­pa­gande médi­a­tique qu’ils tien­nent sous leur coupe. L’al­ter­nance est don­née comme un gage de démoc­ra­tie. Ce mod­èle bipar­tite de type anglo-sax­on per­met ain­si la con­fis­ca­tion du pou­voir par une tech­nocratie. Il induit un rap­port dis­symétrique entre l’E­tat et ses admin­istrés. En cas de con­tes­ta­tion du pou­voir (affaires récentes de ter­ror­isme par exem­ple), les par­tis de gou­verne­ment appel­lent à l’u­nion du peu­ple, s’af­fichant comme les représen­tants des valeurs fon­da­men­tales de la nation. Or, cette union à laque­lle ils font appel afin de sauve­g­arder leurs prérog­a­tives de par­tis, n’ex­iste pas. Le peu­ple est divisé parce que la tech­nocratie, opposée à toute idée de nation, en a fait, au nom d’un régime de pro­duc­tion, une masse informe. L’u­nion est donc un appel au peu­ple a soutenir le gou­verne­ment qui, aus­sitôt passé le moment de crise, con­tin­uera de le divis­er (œcuménisme, assis­tance , antiracisme, égal­i­tarisme, juridisme). Comme toute stratégie nihiliste, celle-ci s’achèvera soit par l’ef­fon­drement du mod­èle de gou­verne­ment soit par la sor­tie revendiquée de la démoc­ra­tie suiv­ie de l’in­stau­ra­tion d’un régime répres­sif. En atten­dant, les instances de la répres­sion se met­tent en place pour lut­ter con­tre un risque de désunion du peuple.