Santé

Nous prenons place au restau­rant entre deux cou­ples habil­lés. Les tables sont car­rées, proches, scin­til­lantes. Le repas n’est pas encore servi, chaque table a con­sulté le menu, qui est com­mun, bien­tôt le vin est servi et après avoir levé les ver­res entre cou­ples, nous adres­sons un salut dis­cret aux voisins. Comme nous sommes en Alle­magne, il faut dire:
- Gesund­heit!
A quoi Gala, dans un Alle­mand bricolé, répond en qua­tre phras­es, que la san­té c’est très bien mais que par­fois, tomber malade per­met aus­si de se con­sacr­er à soi-même, qu’il y a donc des avan­tages à tomber malade.
Plus tard dans la soirée, le mari de la dame à qui s’adres­sait cette remar­que sur­prenante, un type au cou de bœuf qui doit peser dans les 150kg, me fait en français:
- Et toi, tu as quel âge?
- 49.
Et moi, sur le même ton.
- Toi?
- 85.