Dans la cuisine, avec de l’eau jusqu’au ventre, je fais patienter un phoque-silure. La gueule ouverte, le pelage lustré, la bête a de grands yeux suppliants, elle a faim. Descendue au garde-manger en matinée, ma mère n’est toujours pas revenue. Faute de nourriture, une attaque est à craindre. Nous communiquons par le regard. Je témoigne ma compassion à la bête en lui caressant le dos. Enfin, n’y tenant plus, je pars à la recherche de ma mère. Montée sur une échelle, elle range des boîtes de conserve.
- Donne ce que tu as, où je vais y passer!